La France accueille le Championnat du monde jusqu’au 29 janvier. L’occasion pour nous de revenir sur les singularités de ce sport, qui réussit tant aux Bleus. Morphologie, vitesse, élasticité, etc. Quelles sont les caractéristiques d’un bon handballeur ?
« Si un handballeur n’a pas de caisse… »
Même si l’aire de jeu (40 mètres sur 20) et la durée du match (2 fois 30 minutes) sont inférieures à celles des sports collectifs de plein air que sont le rugby ou le football, la différence d’exigence en termes d’endurance est minime : « en rugby par exemple, il y a peut-être plus de séances de cardio, mais l’écart n’est pas énorme, parce que si un handballeur n’a pas de caisse, même sur un effort anaérobie, il va le ressentir. Cela va jouer sur sa récupération, donc il faut quand même réaliser un gros travail de fond en pré-saison. » Au-delà de ce noyau dur de compétences à emmagasiner, les aptitudes des joueurs peuvent varier selon leur poste.
Des gardiens qui en imposent (1,91 m, 97 kg)*
Dans les cages, l’importance du renforcement articulaire prend une autre dimension d’après notre spécialiste : « sur leurs parades, les gardiens sont toujours à la limite de l’hyper-extension lorsqu’ils arrêtent le ballon avec l’avant-bras. Cela nécessite de solidifier l’articulation du coude, d’insister sur la musculation du biceps ». Sur le bas du corps, la prévention des blessures et un bon échauffement sont indispensables « surtout au niveau des muscles adducteurs, abducteurs et ischio-jambiers, parce que les gardiens doivent réaliser des mouvement hyper rapides, très explosifs ». Enfin, la ceinture abdominale joue elle aussi un rôle non négligeable et les réflexes font partie de l’essence de ce poste, ainsi que la dimension d’intimidation.
Des ailiers agiles et toniques, à l’image de Michaël Guigou (1,79 m, 79 kilos)
Du lourd dans l’axe du terrain
Plusieurs joueurs de l’équipe de France peuvent occuper le poste d’ailier tout comme la base arrière, où s’illustrent généralement des handballeurs un peu plus grands et lourds. Souvent amenés à défendre (certains en sont exemptés) face à des attaquants lancés, les arrières et les demi-centres (1,93 m, 97 kg)* ont un « travail de force et de volume un peu plus important à réaliser, notamment sur les épaules, parce que les chocs sont plus violents en défense centrale qu’à l’aile, toujours selon Jean-Philippe Véronique. Et en attaque, ils vont au charbon ». Les pivots ont un rôle défensif similaire et doivent être capables de tenir leur position offensive, de jouer de leur corps pour s’enrouler autour de l’adversaire et marquer. D’où leur morphologie plus massive (1,97 m, 106 kg)*. Le handball, parfois, est aussi une question de gabarit.
* Mensurations calculées en fonction des seize joueurs de l’équipe de France sélectionnés pour le Mondial.
NB : les plus polyvalents ont été pris en compte pour tous les postes auxquels ils sont susceptibles de jouer.
Simon FARVACQUE
Source : Hand – Préparation physique : quelles sont les spécificités du handball ?